TA PREFEREE




Où que s'envole ma vie,
Je peux sourire et danser,
Puisque c'est moi ta préférée ;
Ta muse, ta discrétion,
Le plus beau de tes jardins secrets.
Tu ne me le dis pas,
Je le lis dans ton regard,
Tes silences et ta timidité.
Tu es bon, beau et tu as des égards
Qui me font fondre
Où il fait froid/gelé.
Où je veux dans ton nid,
Je peux jouir et me lover,
Parce que c'est moi ta préférée.

© Pauley Perett, fev 2016

MONTRE-MOI

Hermaphrodite endormi, sculpture du IIe siècle après Jésus-Christ. 
En glissant un matelas de marbre pour cacher les attributs masculin-féminin de ce corps lascif, 
le Bernin (1598-1680) nous a bernés.©

Et si demain tu me montrais tes fesses,
Fermes et cambrées ?

Ce n’est pas trop de demander !

Un aperçu de ton torse,
Une photo de ta bouche,
Quelques mots forts échangés,
Du cash,
Du timide démasqué,
Un langage écrit et bien parlé,
Quelque chose qui te va au cœur
Et agit avec ardeur
Aux endroits spécifique de l’anatomie.

Oui, j’aime être séduite,
Mais pas par n’importe qui !

Et si parfois je dérape
Sur une peau de banane trop mure,
Sachant ce que cela fait,
J’en prend une autre et je la jette.

Sur la banane
Coulera du chocolat
Que j’aimerai lécher
Parce que je suis gourmande

Et qu’une passionnée
C’est aussi une obsédée !

© Pauley Perett, fév 2016

PERVERS MAGNIFIQUE


PERVERS MAGNIFIQUE

Il est un plus dans ma vie de tous les jours,
Dans mon évasion et dans mes délires,
Un besoin de faire toujours plus et de rire...

Il m'appelle salope et il m'appelle chérie,
Il me traite de pute et me dit "mon amour"
C'est un ouvert aux choses, un outrage, un délice,
Une tentation, un caprice...

C'est un homme qui sème en son âme et fleurit chaque jour,
Un pourri qui crache et pisse et dégueule un bonjour,
Une âme qui se cherche et qui trouve toujours
Sur sa route des êtres qui l'aiment ou alors mettent sa tête à prix.

© Pauley Perett

LUI


Il ferma la porte derrière lui apparaissant dans mon miroir tel un ange se matérialisant après des années d'hibernation.
Je n'osais me retourner par peur qu'il ne disparaisse.
Ses deux mains se posèrent sur ma taille et son corps se rapprocha du mien. Je senti son souffle dans mes cheveux, dans mon cou, ses baisers, mes frissons...
"Faut-il que je me retourne ?" Me disais-je au même moment que ses bras autour de ma taille pressèrent ce face à face inévitable et pourtant si espéré.
Nous nous regardâmes en silence une bonne minute. Je pinçais ma lèvre inférieure avec mes dents.
Son sourire amusé et sensuel me porta à sa bouche de manière magnétique, sa main se retrouva sur mon cou puis dans ma chevelure.
Ses lèvres brulantes se posèrent encore dans mon cou, sur mes monts...
J'avais chaud, j'avais froid, l'ivresse...
Je fus telle Eve dans son jardin d'Eden, pécheresse, n'ayant qu'une chose en tête :
Pêcher en toute conscience pourvu que ce moment soit une éternité.


© Pauley Perett

Tu m'envolais



"Je suis revenue sur la pointe des pieds pour essayer de te surprendre, je t'avais dans la peau, tu fondais dans la mienne et tu m'as entendu. Dans le noir complet tu m'as touché et attiré vers toi, je valsais dans ma tête et toi tu m'envolais..." © Pauley Perett

MORPHEE


Minuit, l'heure du crime ou l'heure du dessert après le dessert,
L'heure ou j'attends, l'heure ou même sans le vouloir je médite,
Je ne maudis pas non, je désire,
Je crève de jalousie ou j'explose de sagesse
Ou les deux à la fois,
Qu'en sais-je, là, tout de suite ?

Dans ma tête ça se bouscule, de cris du cœur à silence forcé.
De la délicatesse, oui, j'en ai,
de la sauvagerie, hélas, j'en ai bien pire.

Laisse-moi une minute en dessous de toi,
je transpire, ne veux plus bouger, me laisser juste emporter...

Emmène-moi, Morphée m'oublie encore,
Je te croirai si tu m'disais que c'est toi qui l'a tué.

© Pauley Perett

Un soir d'été, sous le soleil de Marseille


Se voir enfin, avoir envie l’un, l’autre, à n’en plus finir,
Se voir oui mais plutôt que de s’embrasser en pleine rue
Trouver un endroit où enlever nos vêtements, se découvrir,
Habillés, mouillés, excités et se retrouver, comme des vers, nus !

« Mais où ?
- Dans ce bateau là, droit devant, viens vite »

Se suivre sur ce bateau juste pour réaliser un rêve,
Entrer dedans sans se soucier d’à qui il appartient,
Se ficher royalement de ce que nos désirs soulèvent
Il n’y a aucun mal, qu’importe où l’on se fera du bien !

Sentir la chaleur et les doux frissons nous envahir,
Les baisers faisant battre nos coeurs plus que de coutume,
Se toucher, se parler, se laisser aller à nos soupirs
Entre deux clopes qu’entre temps l’on fume.

Se regarder tels des amoureux sans se lâcher d’une traite,
S’aimer dans un espace merveilleux, avoir trop chaud et plonger !
Se retrouver sur une plage allongés dans une eau plus froide que tiède,
Avoir chaud quand même, être bien ensemble, ce moment, le prolonger,

Le vent se mêlant aux caresses...

© Pauley Perett