Devant toi, mon Miroir

Je suis telle la méchante reine
Devant toi, mon Miroir.
Je n'oserai te demander
Si je suis la plus belle...

Me trémousser, faire la sirène
Devant toi, mon Miroir.
Faire des grimaces, me dérider,
Toi loup, moi femelle !

Me déshabiller, m'habiller,
Devant toi, mon Miroir,
M'abandonner à toi, en sueur, frissonnante,
En larmes de joie ou malheureuse...

Être diablesse, t'aimer, te détester, prier,
Tout donner à mon regard...
Frôler tes capteurs sur moi, l’intrigante
Aimante, la sauvage et la déconneuse...

Miroir, mon beau Miroir...

Pauley Perett, 29 janvier 2014

Toi, eux et lui

Faut que j'écrive ce soir
Sur toi, sur eux, sur lui,
Que je crache dans l'entonnoir
Mes besoins De toi, d'eux, de lui... Mes envies...

Toi, tu es l’ivresse permanente,
L’essoufflement quotidien, le sourire à ma table.

Eux, sont l’extase brûlante
D’un premier rendez-vous, presque suspectable,
Lorsque je me retrouve devant eux à genoux !

Lui, c’est le passé qui parfois me fouette le visage
Et lacère mon intérieur,
Lui, c’est le fossé dans lequel inexorablement je tomberais.

Lui, c’est pas Toi !

Toi, qui fit le grand ménage avec tablier et plumeau,
Qui me gardait des orages qui souvent font froid dans le dos.
Toi qui m’appelle à devenir toujours plus que je ne suis déjà,
Toi qui m’appelle «Mon amour» dans «le vrai plus que ça»
Et qui te charge du discours quand je suis «à phone»...

Eux me rappellent combien tout ce que tu me dis
Au jour le jour n’est que simple noir sur blanc
De tes pensées, de ce  que je sais déjà...

Lui, je l’aime un jour, le met en cage et le relâche,
Lui je le veux plus doux, plus rentre dedans
Rebouchant le fossé.
Toi, pour lui, tu veux, petite barque et naufrage,
Noyade, agonie et silence juste pour un moment.

Pauley Perett le 28 janvier 2014

DE MON IVRESSE A MA FOLIE

(Thème sur la Folie : Dis-moi dix mots)

Comme il entonnait son slam
Après avoir ambiancé et bien chauffé
Toutes les pisseuses et les femmes
Du public avec ses textes bien étoffés,
Il me surpris à le bader
En buvant des mojitos à tire-larigot
Tout en clamant ses souffles saccadés
D’une nuit d’ivresse. J’écrasais le mégot
De ma clope pour en allumer une autre illico.
Il s’enlivrait dans mon esprit timbré,
J’kiffais son allure, sa voix grave, son chapeau.
Je n’entendais plus rien, je sombrais
En fariboles dans le charivari
Des voix enjouées et excitées par le conteur...
Je n’en menais pas large, j’étais en folie,
Fallait que je m’aère l’esprit, ailleurs !
Un gars saoul voulu monter sur scène
Marchant tout d’abord en zig-zag,
Il s’écroula dans la foule de hyènes
Créant le tohu-bohu en voulant faire un gag.
Ouf, la soirée finit heureusement bien
Et dans un éclat de rire.
Y’avait l’autre hurluberlu mais le slameur vint me rejoindre,
Comme soirée, j’ai connu pire !

Pauley Perett

OH OUI, LA NUIT JE FAIS CA EFFRONTÉMENT... JE MENS (ambiance électrique)


Nous étions deux et un ce soir
Respirant le plaisir et le désir mêlés,
Y’avait comme une osmose
Un air doux de liberté...

J’me voulais douce et à ton image
Buvant tes mots comme un parfum chaud
S’emparant de ma bouche et de mon corps
En un nectar aphrodisiaque, ah l’apothéose...

Tu étais spectateur me rendant spectatrice,
J’étais l’allumeuse, tu étais l’ivresse créatrice.
J’étais le volcan en ébullition, tu étais la lave,
J’étais le torrent, tu étais le rocher dur et suave,

Tu étais le vent soufflant sur les branches,
J’étais la feuille résistante et franche,
Je t’enveloppais, tu m’envahissais,
Tu étais chaud et froid à brasser...

Oh oui c’était bon, de sentir la chaleur
Envahir mon manteau et mon corps nu,
De sentir tes baisers sur ma bouche
Et ta main sur mon sein,
Tes baisers sur ma bouche...
Toi entre mes reins.

Pauley Perett, janvier 2014

Le désir en apesenteur



Je suis revenue à heure tardive,
Voir si t’étais là, histoire de me regarder un peu à travers toi,
Mais hélas me voilà toute seule à notre rendez-vous et toi...toi, tu dors !
Tant pis, je ne suis pas une stressée maladive,
Je t’aimerai bien encore demain matin !
Quand je t’aurai rêvé et serré dans mes bras,
L’air de tout, mine de rien !
T’es ce petit bijou que je garde pour moi,
Qui me fait dès l’aurore un petit signe,
Un sourire, un clin d’œil en un éclat de rire.
T’es un mec bien, un homme digne...
Figurer au top et en pleine lumière, c’est pas ton truc,
T’es mon miroir, tu l’as dit un jour, t’avais 40 ans,
J’éveillais cette journée. Ce jour là, c’était ton truc,
Je sais que ça l’est toujours, nous deux c’est tentant !

«-Bleu c’est le viagra, je suppose que tu n’en as pas besoin ?
- Pas avec de si belles promesses de volupté...»
Tu vois, même si ce n’est qu’un rêve, qu’importe,
Il caresse mon éveil de manière subliminale,
Je suis une vraie gourmande, voilà ce que je t’apporte,
Enchaîne moi de tes désirs, fait la totale...
«Starway to heaven...»
On a le droit de s’emporter...
Sans trop de peine...
Pourquoi t’es pas resté ?
J’avais trop sommeil, me diras-tu...
Non, je ne t’en veux pas, j’aime te taquiner,
Te faire tirer la langue et d’artifice nu,
Te faire rougir parce que c’est beau, la timidité !
Ne ris pas, je t’en prie,
Même si j’en ai une envie folle, soudaine, à ta place.

Ne la trouves-tu pas fluide, l’énergie,
Qu’il y a quand je m’exprime ? Je peux me surpasser,
Cela même en douceur, t’apporter le désir, en apesanteur...
Ce rendez-vous qu’on s’était donné, il est passé, sans arriver...
Je me détend et te laisse m’envahir, je n’ai nulle peur,
Avec toi, je voudrais vivre l’enfer encore,
L’espace d’une nuitS en quelques secondes...
Force et douceur combinées...

L’aventure commence !
Elle nous mènera encore vers de bons délires
Qui font que j’t’aime bien encore et que j’ai de la chance
De te connaître, de te parler et d’oser tout te dire,
Y’a plein de degrés d’amitié, y’a un peu d’amour dedans, je pense !
100% Pauley, appellation (in) contrôlé,
C’est comme si pour toi, je n’avais plus de secret.

3 nov 2013