Nu artistique


NUE ARTISTIQUE

Ne me dite pas être choqué par
Un sein, un p'tit cul, une gripette...

A chaque époque son nu, son univers,
Ravivé par nos plaisirs, nos sensuelles emplettes !
Tout nu, est beau, quand il est inspiré, original,
Irisé, noir et blanc, en morceau ou tout entier !
Stoppez vos yeux et vos esprits bancales
Triez entre bien et mal, fuyez, si, coincé !
Il n'est pire qu'un esprit embué
Qui confond artistique avec abus obsédé !
Une simple photo, un déshabillé,
En voici un, savourez ou fermez vos yeux !

Pauley Perett

Laisse allumé

«Je laisse allumé, là ?»

M’entends-je dire à chaque tombée de nuit :

«Oui, laisse allumé,
J’y reviens chaque soir,
Conter fleurette aux étoiles,
Et puis séduire mon monde,
Me faire dure envers moi,
Et puis fumer, fumer, fumer...
J’y laisserai des plumes, me dis-tu,
Et, je sais que tu as raison,
Mais, ma raison est une enclume
Si légère quand je m’envole, m’égare.

Du bout de ma table et sur la toile,
Je m’offre toutes les raisons de rester là,
De donner de mon temps à l’écrit, quand toi,
Tu  t’endors où mes rêves s’emballent...

Oui laisse allumé,
Tu sais qu’où que je sois, tu m’accompagnes,
Libérant mon aura de ma chaise en Espagne,
Voyageant librement, les ailes déployées,
Quand je rejoins le piédestal foudroyé,
Je lutte pour que ma petitesse soit ma force,
Et je sais que je danse sans cesse,
Même sans bouger de là.

Laisse allumé,
J’éteindrai tout à l’heure,
Quand j’aurai dit assez d’âneries
Pour rire de moi-même,
Ou bien quand j’aurai dans mon silence
Fait beaucoup de bruit.
Je te rejoins, quoi qu’il en sois tout à l’heure,
Pour l’heure, je me promène
D’esprits en esprits.

Pauley Perett le 26 sept 2013

L'objet de ton désir

Inonde-moi de tout ton amour
Dans cette étreinte douce et ferme.
Je deviens l'objet entier de tes désirs
Et toi des miens... Du temps, on arrête le cours
En mêlant fantaisie l'on s'ouvre, l'on s'enferme,
Nous tenons à cette nuit(s) de saphir
Où l'émeraude luit de nos espoirs,
Et le rubis, de notre esprit brûlant !
Je m'offre, sans un instant me contenir,
Je deviens ta source, tu es mon miroir,
Le seul  être, ce soir, à m'aimer follement !

Soit doux, un peu sauvage, déborde !
Aime-moi encore, en transe, le souffle sur ton torse...
Essuie de ta bouche la sueur de mon corps...
Submerge-moi de ce que l'on s'accorde,
Deviens mes faiblesses et soit ma force !
Deviens le loup de ma "Fan Horde",

Je suis l'objet, tu es ma doublure.

le 15 sept 2013, Pauley Perett


Barcarolle


Le mystère c'est le vent
Quand dans sa course folle,
Il m'entraîne et en rêvant,
M'invite à Barcarolle...

Je danse et je respire,
Tournant dans les bras du danseur
Qui me regarde et soupire
Le cœur plein de douceur.

Barcarolle est un air
Qui me revient sans cesse,
Offenbach souffle et aère
Ma longue robe de princesse...

En cela rien n'est mauvais,
Je vous l'ai dit, je rêve !
Éole m'aide quand il souffle chaleur
Et je ressens les bienfaits,
La pureté et les saveurs...

Je suis la belle piste aux étoiles
Aux pieds de mes lumières,
Je m'envole, impériale,
Avec lui, quittant la terre...

Mars 2008, Pauley Perett

Il t'attend

Il t’attend, Où la lumière du jour
ressemble au soleil que tu as dans le cœur,
Il t’attend,
Où tes beaux discours
Repeignent le pourtour de ses ardeurs.

Emmène-le où bon te semble,
Il te suivra où que tu ailles,
Frottera tes épaules quand tu trembles,
Mettra du rouge sur tes entailles.
Il changera tes lendemains
Que tu redoutes à chaque instant,
Vivra pour te tenir la main,
Éloignera le mal venant...

Il t’attends,
Où tu lui a conté fleurette,
Quand tu le voyais furtivement,
L’air amusé ou bien inquiète
Cheveux entortillés ou bien vivants.

Une amie me l’a dit,
Elle s’appelle Conscience.

Le 11 sept 2013, Pauley Perett

Il y eut des nuits...

 
Il y eu des jours où ses notes me firent chavirer plus d'une fois, j'ai imaginé aussi plus d'une nuit avec lui, je doutais de moi, de tout, je voulais fuir comme une dégénérée qui ne sait pas ce qu'elle veut ou le sait trop bien !
On m'appelait "cœur d’artichaut" quand j'avais quinze ans, je me suis revue aussi vulnérable en n'étant plus sure de moi, de mes atouts, de mon tempérament de feu et de mon caractère.
J'étais une chienne à la langue bien pendue qui bavait comme une pisseuse devant un mec talentueux et riche de son talent, mais indifférent au possible...
La timidité, mon cul ! Faut savoir parfois se montrer à la hauteur de ce que l'on émet en se diffusant comme un filtre d'amour ou au moins avoir un tantinet de délicatesse.

Il y eu des nuits où ses notes me caressaient comme ses mains sur le piano, il me suffisait de fermer les yeux pour le voir et le sentir, assise à ses côté, sur son banc, la tête sur son épaule, sentir son souffle chaud dans mes cheveux, sa bouche sur mon front...
Sa bouche lui faisant perdre le fil des touches et enfin abandonner sa mélodie pour une composition toute aussi jouissive...
Je voulais devenir sa muse, son inspiration même passagère, sa promenade au dessus du vide, son coeur s'emballant de par mes voluptés, sa tigresse déchirante...

Il m'avait à sa merci, il avait juste à me cueillir et me chouchouter un instant, je l'ai haïe mais peut-être aussi aimé un peu...
à MB, 8 sept 2013, Pauley Perett